L’armée ne tirera pas pour protéger Qais Saïd. Ghannouchi dans une interview à Al Jazeera Web fixe la date de son abandon de la présidence d’Ennahda | Politique

Tunisie- Le chief du mouvement Ennahda, Rashid Ghannouchi, a déclaré dans un entretien exclusif à Al Jazeera Web qu'il est déterminé à renoncer à la route du mouvement lors de la prochaine conférence et ne renouvellera pas sa candidature, soulignant que son parti ne cherche pas à renverser le régime du président Qais Saeed pour revenir au pouvoir.

Ghannouchi a souligné que le Entrance du salut, dont le mouvement Ennahda est la plus grande composante, se prépare à s'engager dans de grandes manifestations le 15 octobre, coïncidant avec la célébration de la fête de l'indépendance, critiquant ce qu'il considère comme un “coup d'État” contre la démocratie par l'intermédiaire du président Kais. L'insistance de Saied à organiser des élections législatives sur mesure pour exclure les partis.

Il a considéré que les enquêtes sécuritaires menées avec lui dans des affaires liées au blanchiment d'argent, au terrorisme et à la déportation vers des foyers de pressure étaient une tentative du régime Qais Saeed de transformer le file du mouvement Ennahda d'un file politique qui est traité par des moyens politiques tels que des élections ; A un file sécuritaire et terroriste afin de faciliter son retrait de l'arène politique et son retrait sous des prétextes judiciaires et sécuritaires.

Voici la dialog :

• L'opposition Entrance du salut, qui représente la composante politique la plus importante du mouvement Ennahda, se prépare à manifester, coïncidant avec le jour de la Libération, pour manifester dans la capitale le 15 octobre. Que signifie ce délai ?

La fête de l'évacuation est un événement necessary dans l'histoire de la Tunisie, qui est l'expulsion du dernier soldat français du sol tunisien. Si l'indépendance nationale a été obtenue en 1956, nous sommes restés jusqu'en 1963 pour compléter les éléments de l'indépendance.

Même si cette event n'était pas au rendez-vous, nous nous préparions à organiser une grande manifestation, et cela avait pour however de rappeler aux gens l'ancien colonialisme et aussi le nouveau colonialisme ou l'occupation interne, c'est-à-dire la dictature. Il y a eu l'injustice pendant le colonialisme et il y a eu la libération, et aujourd'hui il y a l'injustice et la libération est nécessaire.

• Quel est l'intérêt de ces protestations ? Pensez-vous que ce sera impressionnant?

Chaque peuple a développé son expérience dans la résistance à l'oppression, en particulier lorsque l'oppression de l'État atteint son paroxysme. Le résumé de l'expérience tunisienne dans la résistance à la tyrannie est que lorsque l'oppression des dirigeants atteint son apogée, les gens sortent pour manifester dans les rues. Nous voulons envoyer un message au président Qais Saeed que sa politique est rejetée et que la génération qui a été influencée par les principes de la révolution il y a ten ans et ouverte aux droits et libertés n'acceptera pas le retour du système distinctive ou la règle de l'individu.

• Mais dans le passé, vous avez organisé des manifestations similaires, mais rien n'a changé. N'est-ce pas vrai?

Nous n'avons pas encore atteint le niveau de tollé, mais je m'attends à ce que ce soit le cas. Un an après le coup d'État du 25 juillet 2021, nous manifestions seuls sur la place et nous disions que c'est un coup d'État auquel nous résisterons et que ce n'est pas une correction du cours de la révolution. Aujourd'hui, de nombreux partis manifestent contre le président, qui est seul sans rassemblements le soutenant, et même les partis qui ont soutenu le cours du 25 juillet/juillet 2021 lui ont serré la primary au président.

• Certains pensent que le mouvement Ennahda a perdu sa capacité à mobiliser la rue et qu'il joue sur la douleur des gens face aux circumstances économiques et sociales difficiles pour les pousser à manifester contre le président. Quel est votre commentaire ?

Il s'agit d'une estimation erronée automobile la rue a bougé depuis l'annonce du coup d'État du 25 juillet 2021, lorsque nous sommes allés au Parlement et avons trouvé un char bloquant la route. Nous sommes entrés au Parlement par des élections transparentes, mais Qais Saeed nous a chassés du Parlement avec un char, et depuis lors, nous avons brandi le slogan « A bas le coup d'État ».

Il est vrai que le nombre de manifestants n'était pas necessary à ce moment-là, automobile ce qui s'est passé nous a fait un grand choc, automobile 150 quartiers généraux du mouvement Ennahda ont été incendiés, et notre mouvement était occupé, et nous avons alors dit que nous raté la victoire par un coup de grâce, comme les Turcs l'ont fait avec leur coup, mais nous avons encore des factors à gagner.

Nous avons organisé la première manifestation avec d'autres opposants tels que «Citoyens contre le coup d'État» le 18 septembre 2021, deux mois après le coup d'État, et après cette période, plus de 20 manifestations ont eu lieu dans tout le pays, et Qais a tenté de nous confronter avec contre-manifestations mais le peuple ne lui a pas répondu.

Ainsi, le mouvement Ennahda ne joue pas sur la douleur du peuple, mais défend plutôt les principes de la révolution automobile le conflit actuel en Tunisie oppose la révolution et les forces de la contre-révolution.

• Alors, remark expliquez-vous la fermeté du président Kais Saied contre toutes ces protestations jusqu'à présent ? Sa popularité n'est-elle pas la supply de sa pressure ?

Si l'on en croit les sondages d'opinion sur la popularité de Qais Saeed le 25 juillet 2021, elle avoisinait les 90%, mais au fil du temps son projet a été exposé et sa half en déclin et la preuve est que la plupart des partis se sont dressés contre lui et ont annoncé leur boycotte les élections et refuse de participer à un fake jeu, et même les partis qui le soutiennent autour de lui se soulèvent, et il n'est plus populaire ; Ainsi, il ne s'appuie que sur le exhausting energy, c'est-à-dire la sécurité et l'armée.

• La sécurité et l'armée resteront-elles neutres si la state of affairs se dégrade davantage ?

L'expérience nous a appris que l'armée et la sécurité sont du côté du peuple, donc le jour où le peuple se déplacera, notre évaluation est que l'armée nationale ne tirera pas pour protéger Qais Saeed, et donc il ne devrait pas compter longtemps sur le pouvoir dur automobile c'est une pressure nationale faite pour protéger le peuple et non un outil entre ses mains pour la répression.

• Mais les partisans du président peuvent répondre que vous êtes libre de vous déplacer librement, de tenir des réunions et d'organiser des manifestations. Où est la répression ?

On peut y répondre par les tribunaux militaires mis en place en Tunisie, où sont jugés parlementaires, journalistes, militants et skills, sans oublier le renversement de toutes les establishments étatiques élues, les règlements de compte avec les juges, and so forth.

• Vous avez tenu une série de réunions avec les leaders du mouvement Ennahda. Quel est le contenu de ces réunions ? Êtes-vous sur le level de vous mobiliser pour contrecarrer les élections législatives prévues le 17 décembre prochain ?

Tenir des réunions est une selected courante dans les partis, et notre parti a 50 ans d'activité et a des traditions dans les réunions pour évaluer la réalité et les développements et prévoir l'avenir, et il a besoin de communiquer, en particulier avec la jeune génération. Nous ne cachons pas non plus que nous mobilisons nos bases pour la réussite de la grande manifestation du 15 octobre.

• Vous dites que votre parti est très ancien dans l'arène tunisienne et que vous envisagez l'avenir avec impatience. Pourquoi le mouvement Ennahda n'a-t-il pas prévu l'existence d'un hazard, puisque ce sont vos bases qui ont élu Kais Saied à la présidence ?

Nous n'avons pas commis de péché ou de trahison nationale, mais nous avons commis une erreur politique et nous nous sommes trompés dans l'appréciation de Qais Saeed, que nous pensions être bon. Nous ne l'avons pas élu parce qu'il est proche de nous, ou parce qu'il est le fils de notre parti, ou parce que nous avons envie de quelque selected de lui.

• Mais il a donné une interview à la presse pendant sa campagne présidentielle, et l'homme semblait avoir une imaginative and prescient anti-partisan. que pensez-vous?

L'homme n'a pas exprimé cela et n'a pas beaucoup parlé et a lancé des slogans généraux tels que le peuple veut et des slogans contre la normalisation.

• Le président Kais Saied a estimé que les partis qui refusent de participer aux prochaines élections législatives s'excluent de la vie politique. Pourquoi refusez-vous de participer ? A quoi sert ce boycott ?

Les partis et les corps intermédiaires n'existent pas dans le projet politique de Qais Stated, et la preuve en est que les partis n'existent pas dans la loi électorale qu'il a formulée, donc la loi électorale ne parle pas de partis mais plutôt d'individus, et même la fee électorale qu'il a installée a considéré que les partis n'ont pas le droit de financer ou de soutenir les individus dans leur campagne électorale, et cette notion exclut les partis des élections, et donc quel est le rôle des partis et quelle est la justification de leur existence si leur objectif n'est pas de se présenter au gouvernement selon des programmes politiques.

Ainsi, le projet de Qais Saeed est d'établir un système de base semblable à toutes les dictatures qui ont plané autour de dirigeants qui résument tous les faits en une seule personne, comme Kadhafi et d'autres.

• Mais qu'y a-t-il de mal à tenir des élections sur des individus ? N'y a-t-il pas un tel système de vote dans les systèmes avancés ?

Le système individuel est en place dans certains pays de France, mais ce sont les partis politiques qui élisent ces individus et les soutiennent dans leurs campagnes électorales. Alors faut-il se rendre compte quel est le résultat de ces élections ? N'est-ce pas l'élection du Parlement? Si nous examinons les pouvoirs de ce parlement dans la structure que Qais Saeed lui-même a rédigée, nous constaterons qu'il manque de pouvoirs. Le président peut dissoudre le parlement quand il le souhaite, surtout s'il ose retirer la confiance de son gouvernement, et il a le pouvoir de légiférer pendant les vacances parlementaires. Bref, le président dans ce système gélatineux qu'il rêve et met en place n'a de compte à rendre à personne alors que tout le monde lui rend des comptes.

• Certains cas concernant des soupçons de blanchiment d'argent ou des cas de terrorisme sont toujours en cours avec vous. Quel est l'intérêt de toutes ces enquêtes ? Allez-vous affaiblir votre poids sur la scène politique ?

J'ai exprimé ma dénonciation devant les juges d'instruction et maintenu mon immunité en tant que président du Parlement, considérant qu'ils n'ont pas le droit légal de m'appeler et de m'interroger, mais par respect pour l'establishment judiciaire – que j'apprécie beaucoup comme représentant un rempart contre le retour de la dictature – je suis allé enquêter pendant de longues heures.

En fait, il y a 5 cas qui sont soulevés contre moi, tous liés au blanchiment d'argent, au terrorisme et à la déportation de combattants. Le however de ces cas est de transformer le file du mouvement Ennahda d'un file politique qui est traité par des politiciens. des moyens tels que les élections dans un fichier sécuritaire et terroriste afin qu'il puisse être facilement retiré de l'arène politique et radié sous des prétextes judiciaires et sécuritaires.

• Remark envisagez-vous le kind de ces affaires ?

Il sera voué à un échec inévitable, si Dieu le veut, tout comme il sera l'échec inévitable de ce coup d'État.

• Pourquoi l'expérience de l'Islam politique n'a-t-elle pas réussi à régner dans de nombreux pays, dont l'Egypte et la Tunisie ? Pourquoi le mouvement Ennahda a-t-il décliné depuis les élections de 2011 ?

En fait, il n'y a pas un seul islam politique. Si nous acceptons l'Islam politique en Tunisie, alors nous préférons l'Islam démocratique participatif. Nous avons établi une gouvernance participative avec deux partis laïcs modérés depuis que nous avons remporté les premières élections après la révolution en 2011.

Le courant politique islamiste a démarré dans les années 70 et a résisté à toutes les tentatives d'éradication. Après la révolution, il a remporté les élections automobile il représente un besoin et une demande pour ce courant. Mais lorsque nous avons gouverné, nous avons été soumis à des dizaines de milliers de sit-in jusqu'à ce que l'État s'affaiblisse et que les syndicats le soutiennent.

Mais cela ne nie pas que ceux qui gouvernaient depuis les Ennahdhas ou autres avaient la compétence nécessaire pour diriger le pays, mais le mouvement Ennahda n'était pas le seul parti qui dirigeait les noirs.

Quant au déclin du mouvement Ennahda, il est relatif, et il est considéré comme le moins néfaste par rapport au reste des partis, comme Nidaa Tounes, qui s'est désintégré. Notre participation électorale a chuté depuis 2011, une perte en soi, mais cela ne nous a pas éloignés de la première place sur la scène politique.

• Vous aviez précédemment annoncé votre volonté de renoncer à la présidence du mouvement Ennahda en échange d'un « règlement ». Quelles sont les caractéristiques de ce règlement que vous proposez?

Si le maintien de Ghannouchi à son poste actuel est ce qui entrave la answer et empêche de sauver la Tunisie du hazard qui l'attend, alors nous saluons tout accord. En 2013, la Tunisie a connu une grave crise politique. A cette époque, l'idée de tenir un dialogue nationwide a été proposée par l'Union syndicale, et nous avons signé la feuille de route. Cet accord stipulait qu'Ennahda céderait le pouvoir pour former un gouvernement technocratique en échange du rétablissement de la stabilité, de la poursuite de la rédaction de la structure et de l'organisation de nouvelles élections.

Nous avons alors accepté ce compromis et aujourd'hui nous serions heureux si nous trouvions un autre accord pour que la Tunisie restaure sa démocratie. Le mot d'ordre du mouvement Ennahda aujourd'hui n'est pas un retour au pouvoir, ni le however des manifestations que nous menons pour renverser le régime de Qais Stated de revenir au pouvoir, mais notre objectif est de renverser la tyrannie pour revenir à la démocratie.

• Il est prévu que le mouvement Ennahda organise sa prochaine conférence en juin 2022. Quelle est la raison de tout ce retard ? Y aura-t-il un changement à la tête du mouvement lors de la prochaine conférence ?

Ce qui a retardé la conférence, ce sont les répercussions du virus Corona, puis ce qui s'est passé en Tunisie après le coup d'État. La prochaine conférence du mouvement évaluera le travail de la route dans la dernière étape depuis 2016 dans le rapport financier et littéraire, après quoi il élaborera les politiques futures du parti, à situation que la troisième étape de la conférence soit l'élection de la route qui mener cette politique.

En ce qui concerne le file du changement de route ou du changement de numéro un dans le parti au moins, c'est un enjeu automobile selon la loi en vigueur, le chief du mouvement a terminé ses séances, et donc il est candidat au changement, et l'un des frères ou sœurs peut le remplacer.

• Il n'y a donc pas l'intention de réviser la loi pour vous renommer ?

Le Congrès a le droit de réviser la loi du parti, et le Congrès est son propre maître, mais je suis déterminé à laisser la place à l'un des frères ou sœurs.

• Pourquoi l'opposition est-elle restée divisée et dispersée ? N'est-il pas attainable de s'entendre sur un niveau minimal entre eux face au président ?

Il est vrai que l'opposition n'est pas unie, mais ces marches organisées par des partis d'opposition, comme le Entrance du Salut ou le Groupe des Cinq, portent toutes les mêmes slogans et objectifs contre le putsch. Lorsque les gens uniront leurs objectifs, ils uniront leurs rangs. La raison de cette dispersion remonte aux vestiges des années passées et à ce que la scène savait d'un état de clivage et de polarisation sévère entre le mouvement Ennahda et ses opposants. Ce qui a rendu la rencontre pas facile, même si une partie des modernistes s'est unie à nous.

• Quelles erreurs équilibrées commises par le mouvement de la Renaissance ? Son retard dans la mise en place de la Cour constitutionnelle n'a-t-il pas été une raison majeure de ce qui s'est passé en Tunisie ?

Oui, on a eu tort de tarder à mettre en place une cour constitutionnelle, mais Ennahda n'en est pas le seul responsable, étant donné qu'il y avait une polarisation entre les partis et que chaque parti essayait de pousser son groupe à se présenter à la cour constitutionnelle, et c'était une erreur.

En fait, le président Kais Saied était déterminé à faire obstruction à la création de la Cour constitutionnelle automobile cela aurait perturbé son projet de coup d'État, et même si nous avions créé la Cour constitutionnelle, il l'aurait dissoute tout comme il avait dissous le Conseil supérieur de la magistrature ou le parlement élu.

• Pendant votre présidence du Parlement et lors de classes avec le président Qais Saeed, y avait-il de l'amitié entre vous ? N'avez-vous pas senti qu'il essayait de vous couper l'herbe sous le pied ?

Non, je n'ai rien ressenti, l'homme avait une extraordinaire capacité à tromper, et j'ai même ressenti une sorte de réconfort en lui.

• Quel est votre message au président Qais Saeed ?

Nous n'avons pas de problème personnel avec Kais Saied, mais nous avons un problème avec sa politique de gouvernement unilatéral, et c'est ce que le peuple tunisien rejette. Ainsi, nous lui disons que s'engager dans cette voie lui nuira ainsi qu'au peuple, donc nous l'appelons à entrer dans un dialogue nationwide au lieu de l'affrontement, et nous voulons la voie du dialogue.